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FX.co ★ EUR/USD. Une Période Difficile pour l'Euro

EUR/USD. Une Période Difficile pour l'Euro

D'une part, le rapport a répondu aux attentes, comme prévu par la majorité des experts. D'autre part, l'importance de ce rapport est difficile à surestimer compte tenu des circonstances actuelles. La probabilité d'une baisse de taux par la Banque centrale européenne (BCE) lors de la réunion d'octobre a considérablement augmenté, alors que l'attention était auparavant portée sur la réunion de décembre. Ce rapport a affecté la monnaie unique, y compris face au billet vert. La paire EUR/USD a quitté la plage de 1.1080-1.1190 (où elle se négociait depuis les deux dernières semaines) et se dirige vers le niveau de support de 1.1040 (la limite supérieure du nuage Kumo sur le graphique journalier).

EUR/USD. Une Période Difficile pour l'Euro

Selon les données publiées, l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) dans la zone euro a diminué à 1,8% en glissement annuel en septembre. Il s'agit du taux de croissance le plus faible depuis mai 2021. Il est également à noter que cet indicateur montre une tendance à la baisse pour le deuxième mois consécutif.

L'indice de base, qui exclut les prix de l'énergie et des aliments, a ralenti à 2,7% en glissement annuel. Cet indicateur a décliné pour le deuxième mois consécutif, bien que pas aussi rapidement que l'IPC global. Néanmoins, septembre a marqué le taux de croissance le plus faible depuis avril de cette année.

La structure du rapport indique que le coût des services a augmenté de 4,0% en glissement annuel en septembre, après une hausse de 4,1% en août. Bien que le chiffre reste élevé, la tendance elle-même est importante. L'inflation dans le secteur des services est un "casse-tête" pour la BCE, donc la tendance à la baisse de cet indicateur joue un rôle significatif.

Il a également été rapporté que les prix de l'énergie avaient chuté de 6% le mois dernier (contre une baisse de 3% en août), tandis que les biens industriels ont augmenté de 0,4% (comme le mois dernier). Les prix des aliments, de l'alcool et du tabac ont augmenté de 2,4% (contre 2,3% précédemment).

Il faut également noter que l'inflation en France et en Espagne est tombée en dessous de l'objectif de 2% à la fin septembre. Par exemple, en France, les prix à la consommation ont augmenté de 1,5% en glissement annuel le mois dernier après une hausse de 2,2% en août, et en Espagne, ils ont augmenté de 1,7% (contre 2,4% en août).

Ces chiffres indiquent que la BCE pourrait réduire à nouveau le taux d'intérêt dès ce mois-ci. Pour obtenir une vue complète, il convient de rappeler d'autres indicateurs macroéconomiques reflétant le pessimisme croissant des entrepreneurs européens. Les indices PMI, IFO et ZEW sont entrés dans la "zone rouge", aggravant la situation de l'euro.

Même avant la publication des données d'inflation susmentionnées, des experts de HSBC et BNP Paribas estimaient la probabilité que la BCE réduise les taux de 25 points de base lors de la réunion d'octobre à 80%. Je crois que maintenant le nombre de partisans de ce scénario va augmenter, surtout compte tenu d'un rapport d'initié récent de Reuters, selon lequel la question de la baisse des taux en octobre "reste à l'ordre du jour" et est activement discutée par les membres de la BCE. Selon les analystes de HSBC, la BCE progressera par incréments de 25 points de base à chaque réunion jusqu'en avril 2025, soit au cours des cinq prochaines réunions.

Au milieu des attentes accommodantes croissantes concernant les futures actions de la BCE, l'euro subit une pression substantielle, y compris face au billet vert.

Mais peut-on dire que les acheteurs de l'EUR/USD sont condamnés ? Je pense que non, car le dollar fait également face à un "test des NFP". En jeu, une potentielle réduction de taux de 50 points de base par la Réserve fédérale lors de la réunion de novembre. La semaine dernière, la probabilité de ce scénario était de 60%. À ce jour, cette probabilité est tombée à 30%. Cependant, si le marché du travail américain déçoit à nouveau, montrant des signes de ralentissement, le billet vert subira une forte pression. Le rapport sur les NFP a désormais pris plus d'importance que les rapports sur l'inflation, compte tenu des déclarations récentes des responsables de la Fed. Par conséquent, un résultat décevant dans le rapport de vendredi pourrait fondamentalement changer les perspectives pour la paire EUR/USD.

Étant donné la vulnérabilité du dollar américain, entrer dans des positions courtes maintenant est risqué. De plus, l'indice ISM manufacturier de mardi a déçu les taureaux du dollar en restant à 47,2 en septembre, contre une prévision faible pour une hausse à 47,6. Non seulement l'indice est resté en zone de contraction, mais il n'a également pas bougé (il était au même niveau en août).

À mon avis, les ours de l'EUR/USD pourraient, par élan, pousser la paire vers le bas de quelques dizaines de points supplémentaires – vers l'objectif de 1,1040 (la limite supérieure du nuage Kumo sur le graphique journalier), mais une baisse soutenue supplémentaire est hautement douteuse, principalement en raison du rapport sur les NFP de vendredi, qui pourrait jouer un rôle crucial pour le dollar américain.

*L'analyse de marché présentée est de nature informative et n'est pas une incitation à effectuer une transaction
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