Hier, l'euro et la livre ont réussi à monter après que les baissiers n'ont pas réussi à percer les plus bas hebdomadaires. De nombreux responsables de la Banque centrale européenne se sont exprimés cette semaine, mais ces discours n'attirent plus autant l'attention du marché, bien que les traders soulignent encore certains points.
Les données sur l'inflation du mois dernier ne fourniront pas de réponses aux questions persistantes de la BCE sur les pressions sous-jacentes sur les prix, selon le Chef Économiste Philip Lane. Dans une interview, Lane a concordé avec la position de la Présidente de la BCE Christine Lagarde, indiquant qu'une nouvelle réduction des taux d'intérêt en juillet est peu probable, appelant à la patience pour recueillir des preuves que la BCE se dirige vers son objectif de 2 %.
"En réalité, les questions pour la réunion de juillet porteront sur l'économie," a déclaré Lane à Bloomberg Television mardi. "Les données d'inflation de juin, nous avons encore des questions concernant l'inflation des services," a-t-il précisé. "Ces données ne permettent pas de trancher."
En plus de Lane, d'autres représentants de la BCE ont également fait des commentaires. Le chef de la banque centrale de Lituanie, Gediminas Simkus, a déclaré que "les attentes concernant deux nouvelles baisses cette année sont en ligne avec ma propre réflexion, si les données évoluent comme prévu." Selon Pierre Wunsch de Belgique, les deux premières baisses de taux sont relativement faciles tant que l'inflation oscille autour de 2,5 %.
Pour rappel, le mois dernier, la BCE a abaissé les coûts d'emprunt pour la première fois, après quoi les responsables ont commencé à peser prudemment la possibilité de nouvelles baisses. L'accent est mis sur l'inflation des services et la croissance des salaires comme facteurs clés des futurs changements de prix.
Aussi, plus tôt cette semaine, Lagarde a déclaré que la BCE faisait encore face à plusieurs incertitudes concernant l'inflation et qu'il faudrait du temps pour recueillir suffisamment de données pour s'assurer que les risques de dépassement de l'objectif d'inflation sont passés.
Par ailleurs, selon les données d'Eurostat, l'inflation des consommateurs dans la zone euro a ralenti à 2,5 % en juin contre 2,6 % un mois plus tôt. Cependant, les prix de base n'ont montré aucune dynamique positive, restant à 2,9 %. Aujourd'hui, les données PMI des services de la zone euro seront publiées, et si elles restent à un niveau suffisamment bon, les haussiers auront une chance de se redresser.
Concernant la situation technique actuelle de l'EUR/USD, les acheteurs doivent songer à capturer le niveau de 1,0760 afin de pouvoir tester le niveau de 1,0790. À partir de là, il est possible de grimper à 1,0820, mais cela sera assez problématique sans le soutien des gros acteurs. L'objectif le plus éloigné serait le sommet de 1,0845. En cas de chute de l'euro, je m'attends à ce que les gros acheteurs passent à l'action autour de la zone de 1,0730. Si les traders ne sont pas actifs à cet endroit, il serait bon d'attendre le test du prix au plus bas de 1,0710 ou d'ouvrir des positions longues à partir de 1,0685.
En ce qui concerne la situation technique actuelle du GBP/USD, les haussiers doivent capturer la résistance la plus proche à 1,2710, qui sert de sommet hebdomadaire. Cela permettra de viser 1,2735, au-dessus duquel il sera assez problématique de percer. L'objectif le plus éloigné serait la zone de 1,2760, après quoi on pourrait parler d'une poussée plus forte à 1,2780. En cas de chute de la paire, les baissiers tenteront de prendre le contrôle à 1,2665. S'ils réussissent, la rupture de la plage portera un coup sérieux aux positions des haussiers et poussera le GBP/USD au plus bas de 1,2640 avec la perspective d'atteindre 1,2615.