La société russe ALROSA a annoncé lundi, en publiant ses résultats financiers pour la première fois depuis février 2022, qu'elle avait maintenu les ventes de diamants au niveau de l'année dernière au premier semestre 2023.
Les dirigeants des pays du G7 ont discuté du renforcement des sanctions existantes de Washington à l'égard d'ALROSA, ainsi que des mesures visant à réduire davantage les revenus russes issus de l'exportation de diamants.
Au cours du premier semestre 2023, le chiffre d'affaires d'ALROSA s'est élevé à 188,2 milliards de roubles, soit l'équivalent de 1,9 milliard de dollars. Ce chiffre d'affaires est supérieur de 0,2% à la période allant de janvier à juin 2022 inclus. Et il est supérieur de 3,5% à celui de la même période en 2021.
En termes annuels, le bénéfice net a diminué de 35% pour atteindre 55,6 milliards de roubles.
En avril 2022, les États-Unis ont exclu ALROSA de leur système bancaire et ont interdit les ventes directes sur le marché rentable des États-Unis.
Mais l'Union européenne a acheté des diamants russes pour un montant de 1,4 milliard d'euros (1,5 milliard de dollars) en 2022. Ni l'UE ni l'ALROSA n'ont imposé d'interdictions.
Selon l'analyste diamantaire Paul Zimnisky, des mécanismes commerciaux permettant d'éviter les sanctions concernant le commerce des diamants russes en dollars américains ont été élaborés d'ici la mi-2023.
D'après la déclaration du G7 en mai, les restrictions sur le commerce des diamants russes se poursuivront, notamment grâce à des technologies de suivi. Selon Paul Zimnisky, le G7 préparera un plan qui aura un impact sur le flux mondial de diamants russes d'ici la fin de 2023 ou le début de 2024. Cependant, l'industrie diamantaire dispose de temps pour digérer toutes ces mesures.
À l'heure actuelle, une fois que les diamants russes sont taillés et polis en dehors de la Russie, ils sont considérés comme provenant du pays qui les a transformés.