Aujourd'hui, la paire usd/cad a atteint un nouveau minimum de quatre semaines, atteignant 1,3315. Les ours se sont approchés de la ligne inférieure de l'indicateur Bollinger Bands sur le graphique quotidien, mais ont été contraints de reculer: le fameux facteur vendredi + l'incertitude liée à la réunion de la Fed de juin ont fait leur travail. Néanmoins, les sentiments baissiers continuent de dominer la paire. La publication d'aujourd'hui a complété l'image fondamentale négative pour la lune.
L'écho de la réunion de juin
Les données clés du marché du travail aux États-Unis et au Canada sont généralement publiées le même jour et même à la même heure. Et comme les Nonfarm américains donnent le ton aux échanges sur toutes les paires de dollars, les chiffres canadiens restent en arrière-plan - ils intéressent un cercle plus restreint de traders. Dans le contexte de la paire usd/cad, la "lune" suit le greenback, donc les "Nonfarm canadiens" restent dans l'ombre d'une publication américaine plus importante.
Cependant, ce mois-ci, une désynchronisation d'une semaine est observée : le rapport principal sur le marché du travail aux États-Unis a été publié la semaine dernière, tandis qu'au Canada, il a été publié aujourd'hui. Si la publication américaine a soutenu le dollar, les chiffres canadiens n'ont pas été favorables à la devise canadienne. Dans ce sens, les ours de l'USD/CAD ont eu de la chance, pour ainsi dire, deux fois : le marché a déjà réagi aux données américaines il y a une semaine, et aujourd'hui, il a réagi aux "siennes" chiffres.
Avant de parler des "non-pharmas canadiens", il convient de dire quelques mots sur l'importance de cette publication dans le contexte de la réunion de juin de la Banque du Canada, dont nous avons appris les résultats littéralement avant-hier. Contrairement aux prévisions des experts, le régulateur a augmenté le taux d'intérêt de 25 points. La plupart des analystes étaient convaincus que la banque centrale maintiendrait le taux d'intérêt inchangé. Cependant, malgré ce résultat de faucon, le Canadien n'est pas devenu le bénéficiaire de la situation qui s'est créée : l'initiative a été rapidement reprise par les vendeurs de USD/CAD, qui ont entraîné le prix vers la zone des 33 chiffres.
Cette dynamique de prix a été en partie due au renforcement général du dollar américain. Mais seulement en partie. Le fait est que la Banque du Canada, en prenant la décision d'augmenter les taux, a laissé entendre que cette mesure pourrait être la dernière dans le cycle actuel de resserrement de la politique monétaire. Cela est clairement indiqué par le fait que la banque centrale a supprimé de la déclaration d'accompagnement la formulation d'avril selon laquelle elle était prête à augmenter les taux "si nécessaire". C'est clairement un signal de colombe, indiquant que la décision de juin est une sorte de dernier accord dans le cycle actuel de resserrement de la politique monétaire.
La publication d'aujourd'hui n'a fait que renforcer la confiance que la Banque du Canada adoptera probablement une position d'attente dans un avenir prévisible.
"Les Non-Fermes Canadiens"
Les données publiées sur le marché du travail au Canada sont décevantes. Presque tous les composants du rapport sont inférieurs aux attentes et ne correspondent pas aux prévisions. Par exemple, la plupart des experts prévoyaient une augmentation de près de 25 000 emplois, alors que les chiffres réels ont montré une tendance négative : le nombre d'emplois a diminué de 17 000 le dernier mois du printemps. La structure de ce composant indique qu'en mai, le niveau d'emploi à temps plein a considérablement diminué (-32,7 milliers), tandis que le nombre d'emplois à temps partiel a augmenté de 15,5 milliers. Il est connu que les postes à temps plein offrent des salaires plus élevés et une protection sociale, ce qui a un impact positif sur l'activité de consommation des Canadiens et sur l'inflation dans le pays. Par conséquent, le résultat de mai est décevant. À noter que l'inflation annuelle des salaires, mesurée par le salaire horaire moyen, s'est élevée à 5,1%. On observe une tendance à la baisse (l'indicateur était de 5,2% en avril).
Le principal indicateur de la publication - le taux de chômage - a légèrement augmenté. Cependant, la croissance s'est avérée minimale, passant de 5,0% à 5,2%. La part de la population économiquement active a légèrement diminué, passant à 65,5%. Encore une fois, dans ce cas, la baisse est minimale, mais une tendance à la baisse est observée pour le troisième mois consécutif.
Conclusions
Que disent les chiffres publiés? Le rapport de mai réduit la probabilité d'une augmentation des taux lors de la prochaine réunion de la Banque du Canada, qui aura lieu le 12 juillet. Bien sûr, l'inflation jouera un rôle décisif ici, mais les faibles "non-agricoles canadiens" seront également pris en compte lors de la prise de décision. Ainsi, aujourd'hui, les ours usd/cad ont obtenu un autre atout de nature fondamentale.
D'un point de vue technique, la paire sur le timeframe D1 se situe entre la moyenne et la ligne inférieure de l'indicateur Bollinger Bands, ainsi que sous toutes les lignes de l'indicateur Ichimoku, qui a formé un signal de vente fort "Parade des lignes". Cela témoigne d'un net avantage pour le mouvement vers le sud. La prochaine cible de mouvement vers le bas se situe sur la ligne inférieure de l'indicateur Bollinger Bands sur le graphique quotidien, soit à 1,3305. L'objectif principal est à 1,3250, qui est également la ligne inférieure de Bollinger Bands, mais sur le graphique hebdomadaire.