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FX.co ★ Il se peut que l'Union Européenne et les Etats-Unis font face à la stagflation

Il se peut que l'Union Européenne et les Etats-Unis font face à la stagflation

L'euro et la livre se sont redressés jeudi, mais ont rechuté suite aux bonnes statistiques aux Etats-Unis.

L'UE risque la stagglation

Klaas Knot, membre de la BCE, a exprimé son inquiétude concernant l'inflation dans la zone euro. Il a dit que les prix pourraient augmenter plus rapidement que prévu, en raison des ruptures d'approvisionnement et de la flambée des salaires.

«Les risques pour l'inflation globale sont de nouveau orientés à la hausse», a déclaré Knot. «Les risques à la hausse, à court et moyen terme, sont principalement liés à des problèmes plus persistants de manque d'offre et à une plus forte dynamique intérieure des prix des salaires.»

Knot est considéré comme l'un des membres les plus agressifs de la banque centrale. Ces derniers temps, il semble qu'il prend très au sérieux la probabilité d'une hausse de l'inflation.

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Les problèmes liés liés à la hausse des salaires sont également observés aux Etats-Unis. En effet, les salaires sont en train d'augmenter de façon plus dynamique, dans un contexte de croissance économique ralentie, ce qui pourrait entraîner une stagflation et créer des problèmes supplémentaires pour les instances dirigeantes du pays.

On constate la même chose en Europé, mais la présidente de la BCE, Christine Lagarde, n'est pas inquiétée. Selon elle, cette hausse n'est que temporaire, elle reste donc en faveur d'une politique monétaire ultra douce.

De toute évidence, le conseil des gouverneurs de la BCE est beaucoup plus large que celui de l'Open Market Committee de la Fed, il n'est donc pas surprenant que la controverse et le débat y soient beaucoup plus nombreux sur la question. La BCE a déjà laissé entendre qu'elle se préparait activement à une stimulation post-pandémique de l'économie et qu'elle ne comptait pas réduire sérieusement ses mesures de relance. La Réserve fédérale, quant à elle, parle déjà de réduire ses programmes en novembre de cette année.

Actuellement, les prix à la consommation dans l'UE affichent une croissance de 3,4 %, bien supérieure à l'objectif de 2 % de la BCE. Aux États-Unis, ce chiffre dépasse depuis longtemps 5,7 %.

Selon Knot, même si la BCE met fin au programme d'achat d'obligations d'urgence en mars 2022, cela ne signifie pas la fin de la politique monétaire souple.

Le FMI révise ses prévisions

Le Fonds monétaire international craint que la reprise économique mondiale ne perde son élan et ne soit de plus en plus divisée. Ainsi, il a abaissé ses prévisions pour cette année à 5,9 %, soit une baisse de 0,1 % par rapport à ses prévisions de juillet. Dans le même temps, la prévision pour 2022 était de 4,9 %.

L'organisation a prévenu que les risques ont augmenté, pointant notamment du doigt le variant Delta hautement contagieuse, les problèmes de chaîne d'approvisionnement et l'accélération de l'inflation. Elle a déclaré que des baisses significatives pourraient être observées dans certains pays, en particulier dans les pays à faible revenu où l'accès aux vaccins reste limité.

Mais elle a rassuré les investisseurs en affirmant que l'inflation tombera à 2 % dans les économies avancées d'ici à la mi-2022, de sorte qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter de la stagflation. Ils voient les États-Unis connaître une croissance de 6 % cette année, suivie d'une baisse à 5,2 % l'année prochaine. Dans le même temps, la Chine atteindra 8 %, tandis que l'Europe passera à 5 %. Les prévisions pour le Japon, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Canada ont été revues à la baisse pour cette année.

Malheureusement, dans les marchés et pays émergents, les prix à la consommation devraient augmenter d'environ 4,9 % l'année prochaine.

Quant au PIB, les économies avancées devraient retrouver les niveaux d'avant la crise en 2022, et pourraient même les dépasser de 0,9 % en 2024.

Statistiques macroéconomiques

Le ministère américain du travail a indiqué que les demandes d'allocations chômage sont tombées à leur plus bas niveau la semaine dernière, s'élevant à seulement 293 000, soit 36 000 de moins que la semaine précédente. Il semble que le dernier pic de cas de coronavirus n'ait pas entraîné de licenciements massifs, ce qui suggère que les entreprises ont cherché à embaucher davantage d'employés et à conserver ceux qu'elles avaient déjà.

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Pendant ce temps, l'IPP aurait augmenté de 0,5 % en glissement mensuel et a augmenté de 8,6 % en glissement annuel. L'IPP de base, qui exclut les catégories de produits volatils et d'énergie, a augmenté de 0,2 % en glissement mensuel et a bondi de 6,8 % en glissement annuel.

En regardant de plus près, le coût des services semble avoir augmenté de seulement 0,2 %, ce qui est la plus faible augmentation en trois mois. D'autre part, les prix des produits alimentaires ont bondi de 2,0 %, tandis que les prix de l'énergie ont augmenté de 2,8 %.

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Les prix à la production ont augmenté régulièrement cette année, car les perturbations et les restrictions de l'offre, notamment les pénuries de matériaux et de main-d'œuvre, ont entraîné une hausse des coûts de production. Les entreprises ont essayé de répercuter une partie de ces coûts sur leurs clients, ce qui a entraîné une hausse des prix à la consommation. Cette situation a été accueillie avec indignation par le régulateur, et ses représentants en ont parlé très négativement cette semaine.

Analyse technique de la paire EUR/USD

Les haussiers ont tenté de dépasser 1,1620 mais ont échoué. Maintenant, beaucoup de choses dépendent de 1,1580, car une chute en dessous de ce seuil entraînera une nouvelle baisse vers 1,1550 et 1,1510. Dans le même temps, une hausse au-dessus provoquera un saut vers 1,1625.

*L'analyse de marché présentée est de nature informative et n'est pas une incitation à effectuer une transaction
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