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FX.co ★ EUR/USD. Le discours faible de Powell, la force du dollar américain, et les 1,500 milliards d'épargne nationale attendus

EUR/USD. Le discours faible de Powell, la force du dollar américain, et les 1,500 milliards d'épargne nationale attendus

Le dollar américain continue à mener le marché: le chef de la Fed, Jerome Powell, n'a pas arrêté de renforcer le dollar américain, mais a plutôt contribué à sa réévaluation. Dans son discours hier, il n'a pas exprimé d'inquiétude quant à l'augmentation des rendements des bons du Trésor. Son speech a permis aux haussiers du dollar à montrer du caractère à nouveau, puisqu'ils ont poussé jusqu'à niveau de support de 1,2000 et se sont établis dans la zone de 1,19. Les acheteurs de la paire EUR/USD ont percé le niveau de prix clé, permettant ainsi aux vendeurs de développer une tendance baissière. Désormais, si le prix ne passe pas au-dessus du niveau de 1,2000, suite au rapport NFP publié aujourd'hui, la paire va évidemment baisser vers la marge de 1,16-1,18 où elle se négociait l'automne dernier, de septembre en novembre.

EUR/USD. Le discours faible de Powell, la force du dollar américain, et les 1,500 milliards d'épargne nationale attendus

Globalement, le président de la Fed s'est exprimé d'une manière assez "dovish", peu susceptible d'agir comme tremplin à la croissance du dollar américain. Toutefois, son discours est devenu "la pièce manquant du puzzle" étant donné la situation actuelle des marchés (qu'ils soient boursiers, financiers ou obligataires). D'abord, il ne s'est pas exprimé sur la façon dont la Fed américaine contrôle les rendement des bons du Trésor. Lorsqu'on lui a demandé de commenter les tendances récentes, il a répondu en disant que l'augmentation des rendements des bons du Trésor du gouvernement était très remarquable. En même temps, il a ajouté que la banque centrale des Etats-Unis évalue, dans ce contexte, "un large éventail de conditions financières", et non un seul indicateur. Les investisseurs ont apprécié ces actions, après quoi le rendement sur les sécurités sur 10 ans a dépassé à nouveau la barre des 1.5% (le pic depuis janvier 2020). Cet indice a été suivi par l'indice USD, qui a mis à jour son sommet de 3 mois pour atteindre le niveau de 91,70. La configuration des principales paires du dollar a également changé en conséquence

Il faudrait noter que les acheteurs de l'EUR/USD ont maintenu leurs positions sur une longue durée, en comptant sur la fiabilité du niveau de support de 1,2000. La paire a été en-dessus de l'objectif depuis fin novembre, et toutes les tentatives des vendeurs de la faire baisser se sont soldées d'échec. Maintenant, il est également impossible d'affirmer avec confiance que les baissiers vont maintenir leurs positions, puisqu'il y a encore les données du NFP. Mais dans le même temps, on peut admettre que le dollar américain a reçu un autre atout sous la forme de la position de la Fed.
Le marché se retrouve dans une situation quelque peu ironique: contrairement aux discours "dovish" des représentants de la Fed (pas que Jerome Powell), l'opinion générale parmi les investisseurs est que les régulateurs américains seront forcés à réduire l'assouplissement quantitatif avant l'heure et à augmenter le taux d'intérêt. Ici, les rendements du Trésor agissent comme une sorte d'indicateur de ces sentiments. A son tour, le dollar a été pris entre deux facteurs: d'un côté, la position dovish de la Fed et les rapports macroéconomiques faibles, de l'autre côté, la confiance générale du marché que l'économie américaine va se rétablir dans la seconde moitié de l'année dans le contexte des vaccinations Covid-19, de l'exécution du "Plan de Sauvetage Américain" de 1,900 milliards, et de l'activité de consommation trop active des américains. Étant donné la dynamique des paires du dollar, on peut conclure que le dollar américain a parié sur l'implémentation du plan de relance. Entretemps, M. Powell a adopté son ton habituel, sans parler de délais spécifiques relatifs à l'action de l'AQ et des taux d'intérêt faibles. Néanmoins, il a clairement indiqué que le régulateur ne tentera pas de réduire le rendement des bons du Trésor dans un avenir proche, en augmentant le volume des achats de bons du Trésor.

Plusieurs experts ont déclaré que l'augmentation du rendement des bons du Trésor est avant tout dû aux attentes inflationnistes. Un rapport de Bloomberg, qui estime que les consommateurs du monde entier ont accumulé 2 000 milliards 900 milliards de dollars pendant les restrictions de quarantaine, a également contribué à cela. Dans le même temps, environ la moitié de ces fonds (environ 1,500 milliards) ont été accumulés par les consommateurs américains, notamment grâce à plusieurs séries d'aides financières directes. Selon les experts interrogés par Bloomberg, ces épargnes permettront à l'économie américaine de se redresser plus rapidement après le ralentissement de l'épidémie de coronavirus. Dans le cadre de la campagne de vaccination Covid, les consommateurs dépenseront activement les fonds accumulés pour acheter des biens et des services (achats, tourisme, achats d'immobilisations, etc.). Ces conclusions ne font qu'ajouter au scénario optimiste général concernant l'avenir de la reprise économique américaine.EUR/USD. Le discours faible de Powell, la force du dollar américain, et les 1,500 milliards d'épargne nationale attendus

Il est clair que tout ce qui se passe peut être considéré comme une "grande bulle": si les attentes des investisseurs ne coïncident pas avec la réalité (c'est-à-dire avec les vrais mouvements des indicateurs macroéconomiques), le dollar américain connaîtra une vive chute, étant en croissance en ce moment. Mais pour l'instant, la devise nationale continue à prendre de l'élan grâce aux attentes d'un resserrement précoce des paramètres de la politique monétaire de la Fed.

Du point de vue de l'analyse technique, les baissiers de l'EUR/USD ont réussi à percer un niveau de support important, celui de 1,2000 (bande inférieure de l'indicateur des Bandes de Bollinger sur l'unité de temps journalier), et ils essayent actuellement de consolider vers le niveau de 1,19. Malgré le leadership du dollar, les positions courtes sur la paire semblent toujours risquées: l'impulsion baissière s'est clairement estompée, et les données du NFP d'aujourd'hui peuvent calmer les haussiers du dollar.

En conséquence, il est actuellement recommandé d'adopter une attitude attentiste, au moins jusqu'à la publication de données sur la croissance du marché de travail américain. Si la paire revient au-dessus du niveau de 1,2000 après les résultats, une correction peut être envisagée en ouvrant des positions longues à 1,2050 (bordure inférieure du nuage Kumo à D1). Alternativement, si les données NFP sont du côté du dollar américain, il conviendrait de ne pas prendre des décisions de trading hâtives au moins avant lundi.

*L'analyse de marché présentée est de nature informative et n'est pas une incitation à effectuer une transaction
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