La devise britannique a fortement augmenté jeudi. Un tel changement d'humeur a été facilité par les déclarations de la chancelière allemande. Selon Angela Merkel, le Royaume-Uni a encore le temps de conclure un accord avec l'Union européenne. Ces commentaires ont été perçus par le marché comme la volonté des politiciens de sortir de l'impasse du Brexit.
Une telle réaction rapide des participants au marché peut être comprise. Par conséquent, un petit point positif, voire controversé, concernant la possible de conclusion d'un accord avec Bruxelles met la livre sterling en marche.
Après une forte hausse inattendue de la devise britannique, les stratèges ont commencé à penser à la correction du marché.
«Il y a probablement un potentiel pour le développement d'une correction», a écrit Crédit Agricole SA.
Le premier ministre britannique, Boris Johnson, devrait bientôt rencontrer différents dirigeants européens pour discuter de la possibilité d'un accord. Peut-être que tout le monde ne sera pas aussi amical que l'Allemagne.
Même si le président français Emmanuel Macron a adouci la rhétorique après Angela Merkel, le désaccord persistait dans ses commentaires. Macron s'est opposé aux demandes du Royaume-Uni de reconsidérer la question de la sortie du pays de l'UE, affirmant que ce n'est «pas possible».
Certains stratèges ont attiré l'attention sur le fait que le dirigeant français, parlant des perspectives de résolution du problème frontalier avec l'Irlande du Nord, avait fait remarquer que dans 30 jours, les parties ne seraient plus en mesure de convenir d'un tel accord, qui aura des différences cardinales avec l'accord de Theresa May. Macron a également précisé que la décision sur la frontière devrait garantir que l'Irlande du Nord reste dans un marché unique avec l'Union européenne.
Les acheteurs de la livre ont repris vie, mais il n'y a pas encore de garantie qu'un compromis sera trouvé. Les chances de Londres et Bruxelles de parvenir à une «solution réalisable» sur la question de la frontière irlandaise sont minimum et cela devrait empêcher la hausse de la livre sterling.