Selon les données de l'agence d'information et d'analyse Refinitiv Eikon, le mois dernier, les exportations de pétrole iranien ne représentaient que 100 000 barils par jour. Selon les calculs des spécialistes, les sanctions de Washington contre Téhéran ont privé le marché mondial de l'or noir de près de 2,7 millions de barils de pétrole iranien.
Les experts de Refinitiv Eikon notent que les États-Unis ont éliminé l'Iran du marché mondial de la fourniture de matières premières. Après l'imposition de sanctions contre Téhéran en novembre 2018, 11 pays du monde avaient le droit exclusif d'acheter du pétrole iranien. Cependant, en mai 2019, ces États ont perdu leurs privilèges. Les autorités américaines espéraient réduire à zéro les exportations de matières premières iraniennes, et elles réussissent maintenant, ont déclaré des experts. Le marché mondial a été privé d'environ 2,7 millions de barils d'or noir en provenance d'Iran, et ce n'est pas la limite.
Il convient de noter que depuis le début des restrictions, c'est-à-dire depuis novembre dernier, la République islamique n'a pas communiqué de données officielles sur les exportations de pétrole. Il est donc difficile d'évaluer les pertes exactes.
Depuis le début de cette année, le prix du pétrole brut Brent a augmenté de 11,3% sur le marché mondial et celui du petrole léger WTI - de 23,7%. Le pétrole de référence s'échange actuellement légèrement au-dessous de 60 dollars le baril, ce qui est bien moins que le sommet de 75,60 dollars atteint en 2019. Les experts estiment que dans un avenir proche, il ne faut pas s'attendre à une augmentation soutenue des prix du pétrole, car un certain nombre de facteurs exercent une pression sur le marché. Ceux-ci incluent des préoccupations concernant un ralentissement de la demande mondiale, un conflit commercial prolongé entre les États-Unis et la Chine, l'extension de l'accord OPEP + visant à limiter la production de pétrole et les sanctions américaines contre l'Iran et le Venezuela.