USD/CAD. "Non-farms canadiens" et attente de l'inflation américaine

Le dollar canadien a considérablement renforcé sa position la semaine dernière. La paire usd/cad a atteint un nouveau minimum de trois semaines vendredi, reflétant le renforcement du "loonie". Cette dynamique de prix a été causée par de solides données sur le marché du travail au Canada : tous les composants de la publication de vendredi étaient dans la "zone verte". En réaction au rapport publié, les vendeurs d'usd/cad se sont approchés à nouveau du niveau de support de 1,3310 (la ligne inférieure de l'indicateur Bollinger Bands sur le graphique quotidien), mais n'ont pas pu entrer dans la zone des 32 chiffres. La précédente tentative, qui avait été entreprise le 14 avril, s'est terminée de la même manière : les ours ont reculé, permettant aux acheteurs d'organiser une contre-attaque massive de 400 points.

À ce jour, "luni" gagne à nouveau du terrain. Si les vendeurs de USD/CAD franchissent finalement la cible de 1,3310, ils ouvriront la voie au prochain niveau de support de 1,3180 : à ce niveau de prix, la limite inférieure du nuage Kumo sur la minuterie D1 coïncide avec la ligne inférieure de l'indicateur Bollinger Bands.

Malgré le repli nordique d'aujourd'hui de USD/CAD, le dollar canadien continue de défendre sa position, imposant son jeu à la devise américaine. Même pendant le récent rallye du dollar, le Canadien se sentait confiant, renforçant ses positions malgré la hausse de l'indice du dollar américain.

Le rapport canadien sur la croissance de l'emploi reste généralement dans l'ombre des Nonfarm américains. Mais cette fois-ci, les traders de USD/CAD ont légèrement réorganisé leurs priorités. La publication américaine a vraiment réjoui les taureaux du dollar avec des chiffres solides. Mais après une brève hausse, la paire s'est retournée à 180 degrés et a chuté de 150 points en quelques heures seulement. Pour rappel, selon les données publiées, 253 000 emplois ont été créés en avril dans le secteur non-agricole aux États-Unis. Le taux de chômage a baissé à 3,4 %, tandis que les salaires ont montré une dynamique positive (4,4 %).

Il est intéressant de noter que tous les composants des "Nonfarm canadiens" sont également sortis dans la zone verte, reflétant la croissance du marché du travail au Canada.

En particulier, le nombre d'employés en avril dans le pays a augmenté de 40 000, avec une prévision de croissance de 20 000. L'indicateur clé a dépassé de plus de deux fois l'estimation prévue, montrant le meilleur résultat depuis janvier de cette année. La tendance à la hausse est enregistrée pour le deuxième mois consécutif. Le taux de chômage est resté à 5,0%, avec une prévision de croissance à 5,1%. L'indicateur est resté à 5% pendant cinq mois consécutifs. Cependant, la part de la population économiquement active a augmenté, atteignant 65,6%. Le salaire horaire moyen pour le mois était de 33,38 dollars. L'indicateur d'inflation augmente - le résultat d'avril a reflété une augmentation de 5% en glissement annuel.

Cette publication a apporté un soutien important au "loonie". Mais pas en renforçant les "attentes de faucon" - non, à la suite de la réunion d'avril, le gouverneur de la Banque du Canada a clairement indiqué que le régulateur ne reprendrait le cycle de hausse des taux d'intérêt que s'il était nécessaire. C'est-à-dire si l'inflation recommence à augmenter. Alors qu'aujourd'hui, on observe une tendance inverse: les indicateurs d'inflation diminuent activement.

Selon les dernières données, l'indice des prix à la consommation au Canada a fortement chuté en mars, passant de 5,2% le mois précédent à 4,3%. Il s'agit des taux de croissance les plus faibles depuis août 2021. L'indice diminue de manière constante depuis quatre mois consécutifs. La structure de la publication indique que les prix de l'essence ont chuté de près de 14%, ce qui est le taux de baisse le plus rapide de ce composant depuis juillet 2020. De plus, la croissance des prix des produits alimentaires a ralenti. Le coût de l'hypothèque est devenu le principal facteur de hausse du coût de la vie : les dépenses liées au paiement des intérêts sur l'hypothèque ont augmenté de près de 27% en glissement annuel.

Alors pourquoi les "Nonfarm Payrolls" canadiens ont-ils apporté un soutien si important au dollar canadien, alors que les données américaines sont également positives ?

À mon avis, les données canadiennes ont définitivement dissipé les rumeurs selon lesquelles la Banque du Canada pourrait réduire son taux d'intérêt à court terme. Ces rumeurs ont été propagées la veille de la réunion d'avril, exerçant une pression sur le "loonie". Cependant, à l'heure actuelle, la probabilité de réalisation d'un tel scénario est extrêmement faible. Le marché du travail canadien est en bonne forme et l'indicateur d'inflation (les salaires) montre une dynamique ascendante. Cette combinaison plaide en faveur du maintien de la position d'attente de la Banque du Canada.

En outre, les représentants du régulateur canadien ont également démenti la semaine dernière les rumeurs selon lesquelles la banque centrale pourrait abaisser son taux au cours de la seconde moitié de l'année. Le ton de la rhétorique du chef Tiff Macklem lors de la dernière conférence de presse était "modérément faucon": il a laissé entendre que la position d'attente était le scénario le plus probable à court terme. Comme alternative, une augmentation du taux, mais pas une baisse.

Dans les prochains jours, le sort de la tendance sud de la paire USD/CAD sera entre les mains du dollar américain. Les paires de dollars sont en attente de données clés sur l'inflation aux États-Unis. Mercredi, l'indice des prix à la consommation sera publié, jeudi, l'indice des prix des producteurs. Si ces rapports sont en faveur du billet vert, les acheteurs de la paire profiteront de la situation et tenteront de monter vers les limites de la 35ème figure, testant le niveau de résistance de 1,3490 (à ce niveau de prix, la ligne moyenne des bandes de Bollinger coïncide avec les lignes Tenkan-sen et Kijun-sen sur le graphique quotidien). Mais si les indicateurs sont au moins au niveau des prévisions (la plupart des experts prévoient une poursuite du ralentissement de l'inflation aux États-Unis), le ballon sera du côté des vendeurs de l'USD/CAD. Dans ce cas, les vendeurs de l'USD/CAD franchiront la barrière de 1,3310 et ouvriront la voie au prochain niveau de support de 1,3180 (à ce niveau de prix, la limite inférieure du nuage Kumo sur le chronomètre D1 coïncide avec la ligne inférieure de l'indicateur des bandes de Bollinger).

En général, avant la publication du rapport principal sur l'indice des prix à la consommation, prévue pour mercredi, il est conseillé de maintenir une position d'attente sur la paire, compte tenu du degré élevé d'incertitude. Le dollar américain est actuellement dans un état suspendu, tandis que les publications sur l'inflation peuvent soit renforcer, soit "noyer" le billet vert.