USD/CAD. Le dollar canadien renforce sa position pour la troisième semaine consécutive

Le dollar canadien continue de regagner systématiquement des positions sur son homologue américain. La tendance à la baisse de l'USD/CAD est consistante - la paire est en baisse constante depuis le 30 septembre air has been steadily declining since September 30, ne permettant que des corrections mineures et à court terme. Si le dollar canadien était au niveau de 1,2773 fin septembre, aujourd'hui, les traders ont déjà testé le niveau de 1,22, marquant ainsi un plus bas de 4 mois. La devise est soutenue non seulement par la Banque du Canada, dont les représentants émettent des commentaires hawkish, mais aussi par le marché pétrolier, qui «maintient la devise des matières premières en forme». Les principaux indicateurs macroéconomiques canadiens sont également des alliés de cette monnaie. En d'autres termes, le contexte fondamental actuel permet aux baissiers de l'USD/CAD de revendiquer au moins le 22ème chiffre.

La baisse de 450 points de la paire est principalement due aux attentes hawkish du marché. Tous les autres facteurs énumérés ci-dessus jouent un rôle important mais secondaire. La croissance des prix du pétrole est également considérée par le marché à travers le prisme des perspectives de resserrement des paramètres de la politique monétaire par le régulateur canadien. On peut dire la même chose de l'évaluation des principaux rapports macroéconomiques : la positivité d'une publication particulière suggère que la Banque du Canada décidera de la première hausse de taux un peu plus tôt par rapport aux prévisions antérieures. Selon les stratèges en matière de devises du conglomérat financier Wells Fargo (qui fait partie des «quatre grandes» banques américaines), le régulateur canadien relèvera le taux de 25 points de base en juillet prochain, puis de 25 points supplémentaires lors de l'une des dernières réunions de 2022. Quant aux perspectives du programme de relance, la Banque du Canada réduira le programme d'assouplissement quantitatif à 1 milliard lors de la prochaine réunion, qui se tiendra la semaine prochaine (27 octobre), et annoncera la fin du programme lors de la première réunion de l'année prochaine, c'est-à-dire en janvier.

Les récents rapports macroéconomiques importants n'ont fait qu'augmenter la probabilité que ce scénario se réalise.

Ainsi, le taux de chômage au Canada a baissé à 6,9 % en septembre. L'indicateur est en baisse pour le quatrième mois consécutif. Et bien que l'indicateur n'ait pas encore atteint les valeurs d'avant la crise (le chômage se situait autour de 5,8 %-6,2 % avant la pandémie), la tendance est positive. La croissance du nombre d'employés est également réjouissante - il a bondi à 157 mille le mois dernier, avec une prévision de croissance de 60 mille (le taux de croissance maximal depuis juin). En outre, la croissance de l'indicateur est due à la composante du plein emploi, tandis que la composante de l'emploi à temps partiel se situe dans la zone négative. La part de la population active a également augmenté. L'indicateur a actualisé son niveau le plus élevé depuis un an et demi, atteignant 65,5 %.

Les données publiées hier sur la croissance de l'inflation canadienne ont également satisfait les vendeurs de l'USD/CAD. En particulier, l'indice global des prix à la consommation s'est maintenu à 0,2 % en termes mensuels (avec une prévision de ralentissement à 0,1 %). Il a également atteint un niveau record de 4,4 % en termes annuels. La dernière fois que cet indicateur a atteint des valeurs aussi élevées remonte à 2003. L'inflation de base a également affiché un bon résultat. L'indice de base, qui exclut les prix volatils de l'énergie et des denrées alimentaires, a également augmenté, atteignant 3,7 % en glissement annuel.

Les principaux communiqués publiés avant la réunion d'octobre de la Banque du Canada ont inspiré les baissiers de l'USD/CAD : la paire a actualisé le plus bas niveau de 4 mois, se dirigeant vers le principal niveau de support de 1,2250 (la ligne inférieure de l'indicateur des bandes de Bollinger sur le graphique journalier D1).

Cet objectif devrait être testé avant le 27 octobre, c'est-à-dire avant la réunion du régulateur canadien. L'enquête de la Banque du Canada sur l'activité des entreprises pour le troisième trimestre, qui a été publiée lundi, a montré qu'un nombre croissant de répondants prévoient d'augmenter les salaires pour attirer et retenir la main-d'œuvre. En outre, selon les entrepreneurs, la pression exercée par l'augmentation de la demande face aux problèmes d'offre «stimule l'investissement, l'embauche de personnel et la hausse des prix.» En général, la plupart des entreprises s'attendent toujours à une croissance saine de l'économie du pays.

Compte tenu de la croissance des principaux indicateurs macroéconomiques, cette révision n'a fait que compléter l'image fondamentale positive pour le dollar canadien. Par conséquent, il est conseillé d'utiliser les pullbacks haussiers de l'USD/CAD pour ouvrir des positions courtes au-dessus du niveau de soutien.

D'un point de vue technique, la paire sur toutes les échelles de temps «supérieures» (à partir de H4) se situe entre les lignes médiane et inférieure de l'indicateur des bandes de Bollinger, ce qui indique la priorité de la direction baissière. Quant aux unités de temps D1 et W1, l'indicateur Ichimoku a formé un signal baissier de «Parade of Lines», qui indique également l'humeur baissière. Comme mentionné ci-dessus, le niveau de soutien le plus fort se situe à 1,2250 (ligne inférieure des bandes de Bollinger sur le graphique journalier). Il est important pour les vendeurs de franchir cet objectif afin de consolider dans la fourchette de 1,2180-1,22 et d'indiquer de nouvelles perspectives de baisse. Cependant, il est nécessaire de considérer qu'à l'approche du niveau de 1,2250, la paire peut ralentir et corriger à la baisse.