Le déficit du pétrole continue à empirer

Les membres de l'OPEP ont ajouté 290 000 barils par jour à leur production le mois dernier, ce qui est légèrement supérieur aux prévisions. Les principaux contributeurs ont été l'Irak et l'Arabie saoudite.

Mais en réalité, le groupe produit 10% de moins que son quota total, car certains membres - notamment l'Angola et le Nigeria - souffrent de la détérioration de leur capacité de production ainsi que de perturbations techniques.

C'est pour cette raison que le groupe, lors de la réunion de mercredi dernier, a accepté de poursuivre le plan d'augmentation des volumes de production.

Les prix du pétrole se sont stabilisés autour de 70 dollars grâce à l'augmentation progressive de la production.

Les données officielles indiquent que la production a atteint en moyenne 27,11 millions de b/j en août, l'Arabie saoudite ayant augmenté sa production de 200 000 b/j pour atteindre 9,63 millions, tandis que l'Irak a ajouté 110 000 b/j pour atteindre 4,08 millions. Les deux pays ont à peu près atteint leurs nouveaux objectifs plus élevés.

Auparavant, l'OPEP avait réduit ses volumes de production afin de sauver l'industrie pétrolière. Cela a poussé les prix en dessous de zéro.

Mais à mesure que la reprise progressait, beaucoup s'attendaient à ce que le plan de l'OPEP s'effondre, ce qui ne s'est pas produit.

En août, la production du Nigeria a de nouveau chuté de 90 000 b/j pour atteindre son niveau le plus bas depuis cinq ans, à savoir 1,43 million de barils.

Royal Dutch Shell a annoncé la défaillance d'une unité de chargement importante à Forcados.

Pendant ce temps, l'Angola, qui a réussi à maintenir une production stable à 1,11 million de b/j le mois dernier, a produit plusieurs centaines de milliers de barils de moins que le volume autorisé. La principale raison en est la fuite des investissements étrangers et une diminution de la capacité des champs pétroliers en eau profonde.

Tout cela a conduit les analystes de l'OPEP à penser que l'offre restera insuffisante cette année, même si l'alliance met pleinement en œuvre ses augmentations mensuelles prévues d'environ 400 000 b/j.