La demande de risque reprend de plus belle alors que le dollar américain perd de l'élan. Aperçu pour les USD, EUR et GPB

Les actifs à risque continuent à bénéficier des mesures de relance à grande échelle. Vendredi, le S&P 500 a clôturé à un nouveau record pour la sixième semaine de croissance consécutive. Les indices asiatiques et européens sont aussi en hausse.

Et alors que des mesures de relance sans précédents et des taux de vaccination élevés aident à toujours faire augmenter les indices boursiers, la position du gouvernement est de moins en moins convaincante. Le rapport du Trésor américain sur l'afflux de capitaux étrangers publié vendredi a montré que l'attrait des actifs libellés en dollars n'est pas aussi évidente qu'on l'aurait cru : l'afflux de capitaux sur le marché boursier au cours des trois derniers mois (de décembre à février) a ralenti, et la position totale sur les bons et obligations du Trésor a atteint un nouveau contre-record de -685,2 milliards.


La sortie à l'amiable des étrangers du marché des bons du Trésor américain peut entraîner un manque de liquidités, après quoi les problèmes de placement de nouvelles émissions commenceront.

Le rapport de la CFTC mérite également notre attention, car il suscite des interrogations. D'une part, la position spéculative cumulée sur l'USD contre les devises du G10 continue de baisser, ce qui est apparemment un facteur haussier pour le dollar. Dans le même temps, cette position ne sort toujours pas de la zone négative, et le taux de vente à découvert a ralenti pour devenir presque nul. En d'autres termes, la tendance en faveur du dollar américain se développe toujours, mais la force de cette tendance est devenue assez peu convaincante.

On peut supposer que cette semaine ne sera pas un succès pour le dollar. Si les rendements du Trésor américain continuent à baisser, alors le dollar américain restera très probablement affaibli.

EUR/USD

Le 22 avril, la BCE tiendra sa réunion prévue. La politique monétaire devrait rester inchangée, de sorte que toute l'attention du marché sera dirigée vers le programme d'achat d'actifs PEPP. Jusqu'à présent, le programme PEPP remplit une fonction très importante : il freine la croissance des rendements et empêche le développement d'une nouvelle crise de la dette. Il est donc peu probable qu'il soit réduit ou même que sa réduction soit annoncée dans un avenir proche. Par ailleurs, la Bundesbank est favorable à la fin immédiate du programme PEPP, mais son influence ne sera pas suffisante pour vaincre la résistance des pays d'Europe du Sud et de l'Est.

Par conséquent, les résultats de la réunion de la BCE seront très probablement neutres pour l'euro, avec un biais vers la direction baissière.

Le prix cible de l'euro s'est tourné vers le haut et se situe actuellement légèrement au-dessus de la moyenne à long terme. Sur place, l'euro a réussi à dépasser le niveau de résistance de 1,2010, ce qui a augmenté les chances d'un retour au scénario haussier.

En termes d'analyse technique, une impulsion haussière à court terme est en train de se développer. Elle sera considérée comme une correction jusqu'à ce que le niveau de résistance de 1,2242 soit franchi. Dans le même temps, un renversement à la hausse du prix cible indique qu'il pourrait y avoir de nouveaux facteurs fondamentaux à venir, et maintenant, il est impossible de recommander de vendre sur la croissance. La prochaine zone de résistance est 1.2090/2110. Cette zone sera très probablement atteinte.

GBP/USD

La semaine en cours sera extrêmement chargée pour la livre sterling. Mardi, un rapport sur le marché du travail pour le mois de mars inclus sera publié, et mercredi, les données sur l'inflation seront publiées et le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Bailey, prononcera un discours. Quant à vendredi, l'indice de confiance des consommateurs GfK et les ventes au détail seront publiés.

Tout comme dans le cas de l'euro, le cours estimé de la livre tente de passer au-dessus de la moyenne à long terme.

La livre a des raisons de continuer à progresser, car, d'une part, la demande de risque augmente et, d'autre part, la réaction du marché aux problèmes d'AstraZeneca a été contenue. Pendant ce temps, les négociations du Brexit sur l'Irlande du Nord se poursuivent. La Grande-Bretagne a demandé un mois supplémentaire pour résoudre les contradictions et l'UE a accepté. Techniquement, la livre ne subira pas de pression de ce côté dans les prochaines semaines.

On peut supposer que le niveau de résistance de 1,3916 va baisser dans un avenir proche. Le prochain objectif est fixé à 1,4000/20, mais le mouvement futur dépendra des données macroéconomiques à venir.