EUR/USD. Les haussiers du dollar ont pris une pause par anticipation des données sur l'inflation

Au cours de la session asiatique, l'indice USD a interrompu sa croissance, après avoir atteint le sommet de plusieurs mois de 92,523 (le plus haut depuis novembre 2020). Le pull back à la baisse s'est produit principalement en raison de la baisse des rendements du Trésor à 10 ans. Particulièrement, l'indicateur a rebondi vivement après avoir atteint le sommet local de 1,606%. Désormais, il se situe vers 1,570%. Il n'y a pas eu de raisons fondamentales remarquables à cette dynamique: vu le calendrier macroéconomique presque vide, les marchés ont évolué selon l'inertie des événements de la semaine dernière.

Hier, la clôture du marché boursier américain a donné des résultats mitigés, les indices clés montrant des dynamiques contradictoires. L'indice Dow Jones a augmenté de 0,97%, le S&P 500 a diminué de 0,54% alors que le Nasdaq Composite a immédiatement chuté de 2,41%. De l'autre côté, il y a eu une croissance dans les secteurs des services publics, des télécommunications et de la finance. Une dynamique négative a été enregistrée à son tour dans les secteurs de la technologie, des soins de santé et de la vente de biens de consommation. En d'autres termes, il est impossible de dire pour l'instant que la demande d'actifs à risque a augmenté chez les traders.

En général, le contexte fondamental entier contribue à plus de renforcement du dollar américain. Toutefois, puisque l'impulsion informationnelle initiale causée par les données non agricoles solides et de l'adoption du programme de relance par le Sénat s'est lentement dissipée, une consolidation est observée. Dans ce cas, les haussiers du dollar se sont arrêtés, encourageant ainsi les résultats préliminaires. En paire avec l'EUR, l'USD s'est renforcé de plus de 300 points. Il convient de noter que la paire a baissé de 1,2180 au niveau actuel de 1,1850 pendant une semaine et demi. Dans le même temps, la tendance baissière a été presque sans recul. Bien que le dollar américain ait suspendu sa croissance et qu'il montre une faiblesse temporaire, les acheteurs ont réussi à développer une correction haussière de 30 points seulement, ce qui signifie qu'ils ne sont pas parvenus à renverser la situation pour la paire.

A son tour, le dollar continue à bénéficier d'une demande croissante pour plusieurs raisons liées entre elles. L'un des facteurs fondamentaux est la confiance générale du marché dans le fait que la Fed américaine sera contrainte de resserrer les paramètres de la politique monétaire plus tôt que prévu, en réponse à la croissance irrégulière de paramètres économiques de base, en particulier l'inflation. Tous les autres facteurs (rapports macroéconomiques américains, commentaires des représentants de la Fed, l'augmentation du rendement des bons du Trésor) confirment l'idée principale, qui devrait pousser le dollar vers le haut.

Dans ce contexte, nous pouvons considérer les dernières données non agricoles, qui n'ont pas été clairement considérées individuellement mais à travers le prisme des intentions possibles de la Fed. Le marché du travail est en train de se redresser plus rapidement que prévu par les prévisions de la Réserve fédérale pour l'automne-hiver. Cela suggère que l'économie américaine montrera une forte croissance au cours de la seconde moitié de l'année, surtout avec les injections de fonds, contraignant la Fed à adopter les mesures appropriées. En réponse à de telles assomptions, Jerome Powell a déclaré que le régulateur va permettre à l'économie américaine de se détendre d'abord avant de commencer à resserrer la politique monétaire. Toutefois, son ton conciliant n'arrête pas les haussiers du dollar. Le marché reste confiant que la Fed ne pourra pas ignorer l'augmentation de l'inflation et qu'elle va éventuellement céder face à la pression d'arguments objectifs, réduisant l'assouplissement quantitatif de manière prématurée et augmentant le taux d'intérêt.

Voilà pourquoi la publication des données sur l'inflation aux Etats-Unis pour le mois de février demain est si importante pour la paire EUR/USD surtout, et pour les paires du dollar en général. D'après les prévisions, l'indice des prix à la consommation devrait montrer une dynamique positive, sur les bases mensuelle et annuelle (+ 0.4% et + 1.7% respectivement). L'indice de référence devrait également montrer une légère augmentation, à l'exception des prix des aliments et de l'énergie. Mensuellement parlant, il devrait atteindre 0,2%, annuellement parlant, il devrait monter jusqu'à 1,5%. Si les deux composants de la publication sont en zone "verte", le billet vert aura une raison supplémentaire de se renforcer. Entre-temps, l'augmentation de l'inflation aux Etats-Unis deviendra un autre type d'obstacle à la poursuite de la tendance baissière de la paire EUR/USD.

Il est recommandé de prendre des décisions de trading sur la paire en se fondant sur les résultats de la publication de demain. Si l'inflation déçoit les investisseurs, les acheteurs de la paire pourraient décider d'une correction haussière plus importante. Toutefois, il est juste de noter que le contexte fondamental général reste en faveur du dollar. A mon avis, l'humeur baissière sur la paire EUR/USD subsiste encore, étant donné la dynamique du marché boursier américain, l'approbation par le Sénat du "plan de sauvetage américain" et le rythme de la vaccination contre le COVID.

La priorité des positions courtes est également indiquée par les signaux techniques. Sur le graphique journalier, la paire continue à être en-dessous de la bande inférieure de l'indicateur Bollinger et de toutes les lignes de l'indicateur Ichimoku, ce qui montre un signal baissier, "Parade of Lines". La premier objectif baissier est le nombre rond 1,1800, niveau important psychologiquement. L'objectif principal se situe juste en-dessous, c'est-à-dire le niveau de support de 1,1750 (bande inférieure des Bandes de Bollinger sur le W1 et la ligne Tenkan-sen sur le M1).