J. Powell a dynamisé la demande de risque et écarté les craintes autour des plans de la Fed. Aperçu de USD, CAD et JPY

Durant son discours au Congrès, le président de la Réserve fédérale, J. Powell, a apaisé les craintes au sujet de la volonté de la Fed à continuer à acheter des obligations. Ceci a stimulé la demande sur les actifs à risque. Particulièrement, Powell a déclaré que l'inflation et l'emploi sont actuellement en-dessous des niveaux ciblés par la Fed, que les pressions sur les prix restent moindres et que la conjoncture économique est imprécise.

Les rendements des obligations de dix ans sont brusquement passés au dessus de 1,4%, et les les rendements des obligations sur les TIPS (titres du Trésor protégés contre l'inflation) ont également continué leur hausse, démontrant la confiance accrue des investisseurs dans le fait que la Fed ne réduira pas son programme d'achat d'actifs. A ce qu'il paraît, les autorités politique et financière des Etats-Unis sont du même avis sur la façon de gérer les conséquences de la pandémie, et il n'y a pas de désaccord entre eux. Notamment, la Secrétaire du Trésor, Janet Yellen, a affirmé que les objectifs relatifs à l'emploi pourraient être atteints d'ici 2022. Les investisseurs en concluent que les programmes de relance ne seront pas finies plus tôt.

Dans le même temps, la demande de risque va continuer à croître. A la suite de JP Morgan et de Goldman Sachs, Bank of America a auguré une augmentation des prix du pétrole jusqu'à 100$ par baril. Cependant, le consensus du marché suppose plus d'augmentation pour les actifs des matières premières, et une baisse des actifs de protection.

USD/CAD

Le gouverneur de la Banque du Canada, Macklem, a meublé sans discours par une explication détaillée sur la manière dont la BoC perçoit la situation économique actuelle. Premièrement, la Banque du Canada est prête à réduire peu à peu ses programmes de relance, quoique son gouverneur pense qu'un rétablissement complet est encore loin.

Après avoir parlé de tous les paramètres importants tels que l'inflation, le marché immobilier, l'emploi, etc., Macklem n'a pas une seule fois mentionné le taux du dollar canadian, et aucun des journalistes ne lui a posé de questions sur le sujet. Il est possible que cela ait été fait sciemment, pour qu'il n'y ait pas de fluctuations nécessaires dans le cours de la monnaie. Cependant, il y a un résultat évident: la Banque centrale canadienne, avant la Fed, est prête à réduire l'achat de rendements. Du point de vue du marché des changes, ceci est un fort signal haussier pour le CAD.

Le prix de règlement diminue encore et sa dynamique reprend celle du prix au comptant.

Il y a une forte impulsion baissière, avec un objectif à moyen terme, à savoir le repli 1,2058 de 2017. Les facteurs favorisant une baisse accrue sont également forts, les pullbacks correctifs haussiers serviront donc de fondement pour de nouvelles ventes.

USD/JPY

Une forte pression est maintenue sur le yen japonais, due tout aussi bien à l'appétit pour le risque grandissant et aux efforts des autorités financières japonaises à stimuler l'économie du pays, efforts qui cependant n'ont pas encore fait leur effet.

Jibun Bank, qui fournit les premières estimations pour l'activité commerciale, souligne que le secteur privé au Japon connaît un momentum négatif ce mois-ci: l'activité commerciale est en train de ralentir, et les nouvelles commandes sont en train de baisser en raison de la faible demande intérieure.

Néanmoins, il y a quelques données positives visibles. Par exemple, une légère croissance de l'emploi et une stabilisation évidente des commandes à l'exportation pour la première fois en 12 mois. Toutefois, ces quelques signaux positifs ne suffisent pas à confirmer le redressement.

L'administration du Premier ministre Yoshihide Suga est soumise à une pression énorme. La cote d'approbation de ces activités à compter de la mi-février est de 34% seulement, et jusqu'à il y a peu, il y avait un risque de démission, aggravé par les désaccords importants entre l'actuelle composition du gouvernement et les partisans de l'ancien Premier ministre, Shinzo Abe.

Et quoique le dernier rapport CFTC ait démontré une légère croissance de la position longue du yen, les flux d'investissement indiquent toujours une baisse de la demande sur le yen en tant qu'actif de protection. Le prix équitable estimé continue à augmenter, tandis que la croissance du prix au comptant est fondamentalement justifiée.

On peut supposer que le sommet récent de 106,24 doit être testé, après quoi l'objectif de 106,73 deviendra important. Si la demande du risque se maintient, et elle a toutes les raisons du monde de se maintenir, on peut prévoir une croissance continue. Le niveau de résistance est fixé à 107,07 et l'objectif à moyen terme à 108,00/20.