EUR/USD: la Réserve fédérale promet une politique monétaire très assouplie. La Chambre des Représentants des Etats-Unis va voter sur le projet de loi de sauvetage de 1,900 milliards de dollars proposé ce vendredi.

Les déclarations récentes de la Réserve fédérale n'ont pas eu d'effet sur le marché des changes, mais ont fourni un soutien suffisant au marché boursier américain. Le président de la Fed, Jerome Powell, en s'exprimant devant les membres du Comité sénatorial chargé des banques, a affirmé que la banque centrale va continuer à soutenir une politique monétaire ultra douce. Pour le dire plus précisément, la Fed maintiendra les taux d'intérêt à une valeur proche de zéro et le programme actuel d'achat d'obligations au même niveau. Toutes ces mesures seront maintenues jusqu'à ce que des "progrès considérables" soient atteints. Par exemple, lorsque les Etats-Unis atteignent les niveaux cibles d'emploi et d'inflation.

Concernant les obligations gouvernementales, des inquiétudes autour des perspectives sur l'inflation ont contribué à booster les rendements du Trésor. Par conséquent, les rendements des obligations à 10 et 30 ans ont atteint leurs plus hauts niveaux pour la première fois depuis les premiers jours de la pandémie de coronavirus. Bien entendu, ce n'est pas une bonne nouvelle pour la Fed.

Une situation similaire est observée dans la zone euro. Durant son dernier discours, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a déclaré qu'elle surveillait de près le marché des obligations, et a signalé qu'elle pouvait prendre des mesures afin de prévenir une augmentation des rendements. Récemment, ceux-ci sont en développement car les investisseurs espèrent un redressement économique énorme au milieu de la libération des vaccins Covid-19. Ils espèrent une augmentation des dépenses de consommation, qui entraîneront, par conséquent, une hausse de l'inflation et des taux d'intérêt. Toutefois, l'augmentation de la profitabilité nuit à la progression de la reprise économique puisqu'elle augmente le coût de financement du fardeau de la dette des secteurs public et privé.

Powell a également dit que l'augmentation récente des prix à la consommation est temporaire et davantage liée au redressement des prix dans les secteurs individuels de l'économie. Dans le même temps, les domaines les plus touchés par la pandémie n'ont pas montré une telle croissance, c'est ce qui va limiter les pressions inflationnistes, au moins jusqu'à ce que l'activité économique soit pleinement rétablie. Il a aussi mentionné que les progrès de la vaccination devraient accélérer le retour à l'activité ordinaire, mais qu'en attendant, il est nécessaire de continuer à suivre les conseils des experts de la santé et de respecter les mesures de distanciation sociale.

Dans un autre ordre d'idée, la Chambre des Représentants aux Etats-Unis va voter sur le projet de loi de sauvetage de 1,9000 milliards de dollars proposée ce vendredi. Le seul hic, c'est que les démocrates pourraient ne pas être en mesure d'obtenir une augmentation du salaire minimum. A ce jour, il y a désaccord parmi les démocrates, sans parler des républicains, qui ne sont généralement pas ravis du nouveau programme d'aide.

En termes de statistiques macro, les dernières données ont indiqué que l'indice américain de confiance des consommateurs est passé à un niveau beaucoup mieux que prévu. D'après le Conference Board, l'indice a atteint 91,3 points ce mois de février, plus haut que les 90,0 points attendus. La croissance a été principalement due à un fort indice de la situation actuelle, qui est passé à 92,0 points ce mois-ci, contre 85,5 points plus tôt.

Ces chiffres suggèrent que la croissance économique va continuer et ne sera pas lente, contrairement aux mois précédents. Toutefois, malheureusement, l'indice des prévisions a baissé, passant de 91,2 points le mois dernier à 90,8 points en février. La baisse est probablement due aux inquiétudes autour du retard de l'adoption du nouveau programme de relance économique. Néanmoins, d'une façon générale, les consommateurs sont prudemment optimistes quant aux perspectives pour les mois à venir.

Pour ce qui est de l'EUR/USD, le tableau technique est toujours le même. Quoique l'euro ait légèrement baissé, le marché reste favorable aux haussiers. En effet, afin de maintenir un marché haussier, les investisseurs doivent seulement faire passer la cotation en dessus de 1,2180, car ceci entraînera une nouvelle vague haussière vers 1,2220 et 1,2260. Il n'y a d'ailleurs pas de raison de s'inquiéter si l'euro chute un peu, car 1,2135 servira de support solide. Même si cette zone est percée, les positions longues continueront à augmenter, notamment autour de 1,2090.

Le dernier rapport COT a montré que les positions longues non commerciales sont passées de 220,943 à 222,895, alors que les positions courtes non commerciales sont passées de 80,721 à 82,899. Au total, la position non commerciale nette totale a légèrement baissé, de 140,222 à 140,006. Le prix clôture hebdomadaire a été de 1,2132, ce qui indique la présence d'acheteurs sur le marché.