EUR/USD: l'euro piège les «taureaux»

La signature d'un accord commercial entre Washington et Beijing est à nouveau discutable, ce qui donne lieu à une nouvelle série d'échanges de coups.

Le 10 mai, les États-Unis ont augmenté les droits de douane sur les marchandises en provenance de Chine d'un montant de 200 milliards de dollars. Le Céleste Empire a réagi la veille en instaurant des droits de rétorsion d'un montant de 60 milliards de dollars. En outre, il peut également imposer des restrictions aux importations de produits agricoles américains. Les États-Unis, à leur tour, sont prêts à élargir la liste des produits chinois hautement taxables.

Une telle évolution est de mauvais augure pour la zone euro, l'Allemagne étant tributaire des exportations, dont la part dans l'économie du pays est d'environ 47%.

Cependant, malgré ce qui se passe, la paire EUR / USD montre une dynamique restreinte.

De plus, sur les mauvaises nouvelles, la paire tente de récupérer, agissant, semble-t-il, sur le principe «le pire est le mieux». D'une part, l'escalade du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine est une raison d'attendre que la Fed se ramollisse, d'autre part, il y a des raisons de croire que le front européen de la «guerre» à Washington risque d'être oublié pendant un moment.

Les spécialistes de la National Australia Bank (NAB) expliquent ce comportement de la monnaie unique européenne par la réduction des positions courtes sur l'euro par rapport aux monnaies des pays en développement dans un contexte d'affaiblissement de l'appétit pour le risque.

L'institution financière admet que cela continuera dans un avenir proche à soutenir l'euro et qu'une percée au-dessus de la barre des 1,1260 donnera un nouvel élan à la croissance de la paire EUR/USD.

Dans le même temps, les experts doutent que l'euro trouve la force nécessaire pour poursuivre son avancée au-dessus du niveau de 1,1325, et notent que la poursuite de la guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde remet en question les perspectives de reprise de la paire EUR/USD.

De plus, tant que la paire reste en dessous du niveau de 1,1250, il est inutile de parler de briser la tendance «baissière» à moyen terme.