La politique de la BCE reste inchangée. Le régulateur continuera à mener une politique monétaire ultra-légère, donnant ainsi aux mesures l'occasion de prendre pied dans l'économie et d'empêcher la propagation de la récession mondiale. Le président de la BCE, Mario Draghi, a confirmé sa volonté de poursuivre l'application de mesures d'atténuation de l'impact sur les banques, notamment des taux de dépôt négatifs, ainsi que de nouveaux prêts à faible coût pour les banques, sans toutefois fixer de délai précis. «Nous avons besoin d'informations supplémentaires qui nous parviendront d'ici le mois de juin», a déclaré Draghi.
La BCE a abandonné son projet de durcissement des politiques, notamment parce que les principales raisons de la récession dans la région - une faible demande de l'étranger et l'incertitude politique - échappent largement à son influence. Lors de la conférence de presse, Mario Draghi n'a presque pas annoncé de nouvelles mesures d'incitation, mais il a souligné les risques supplémentaires liés à la tension du commerce mondial et a déclaré que la probabilité d'une récession restait faible. Pour sa part, la BCE s'est déjà tournée vers les mesures d'urgence et s'est engagée à maintenir les taux d'intérêt à un niveau record pendant au moins cette année. Le taux de la BCE reste à -0,40%, tandis que le taux de refinancement principal est de 0,00%.